20 aides et subventions à la création d’entreprise à connaître en 2025

Juliette Lécureuil – mis à jour le 13/02/2025

La création d’une entreprise de zéro, l’ouverture d’une franchise ou le rachat d’un fonds de commerce sont des opérations complexes et coûteuses. Pourtant, le nombre de créations d’entreprises en France n’a jamais été aussi élevé. 

Alors, comment l’expliquer ? 

Eh bien, c’est simple : en France, les entrepreneurs ont la chance de pouvoir bénéficier de nombreuses aides et subventions pour se lancer.

Que vous soyez fraîchement diplômé, sans emploi ou un serial entrepreneur (à ne pas confondre avec les fans de céréales), vous trouverez dans ce guide : 

  • Les aides financières de Pôle Emploi / France Travail ; 
  • Les aides des institutions publiques françaises ; 
  • Les aides à la création d’entreprise sous forme de crédits d’impôt ; 
  • Les autres aides à la création d’entreprise. 

Disclaimer: au 1er janvier 2024, Pôle Emploi est devenu France Travail. Ce changement se fait progressivement (il ne faudrait pas trop les brusquer, le risque de claquage est élevé), nous continuons donc d’utiliser le terme « Pôle Emploi » jusqu’à ce que la transition soit faite.

Les aides financières de Pôle Emploi

1. L’ACRE (Aide à la création ou à la reprise d’une entreprise)

Le principe 

L’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (Acre) est l’un des dispositifs les plus connus des aides à la création d’entreprise. Il permet une exonération partielle de charges sociales au cours de la 1re année (environ 50 %). 

Pour pouvoir en bénéficier, il faut créer ou reprendre une entreprise individuelle ou une société, et en exercer le contrôle.

Les entrepreneurs éligibles

Voici les entrepreneurs éligibles à l’Acre : 

  • Les demandeurs d’emploi touchant l’ARE ou l’ASP ;
  • Les demandeurs d’emploi non indemnisés, dès lors qu’ils sont inscrits à Pôle Emploi depuis au moins 6 mois au cours des 18 derniers mois ; 
  • Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) ou de l’ASS ; 
  • Les jeunes entre 18 et 25 ans (ou 29 ans si vous êtes reconnu handicapé) ; 
  • Les personnes de moins de 30 ans ne remplissant pas les conditions d’activité antérieure pour bénéficier de l’indemnisation chômage ; 
  • Les créateurs et repreneurs d’entreprises dans un Quartier prioritaire de la ville (QPV) ; 
  • Les personnes sans emploi ayant signé un Contrat d’appui au projet d’entreprise (Cape) ; 
  • Les salariés ou licenciés d’une société en procédure de sauvegarde, en redressement judiciaire ou en liquidation judiciaire désireux de reprendre une entreprise ; 
  • Les personnes touchant la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE).

Par ailleurs, vous ne pouvez pas bénéficier de l’Acre si vous avez bénéficié au cours des 3 années précédant la demande.

Les démarches à effectuer pour bénéficier de l’Acre

L’obtention de l’Acre n’est pas automatique. Une fois la création de votre entreprise finalisée sur le guichet des formalités des entreprises, vous devez transmettre votre demande depuis l’espace messagerie de l’Urssaf.

⚠️ Pour toucher l’Acre le plus longtemps possible (12 mois), nous vous conseillons d’envoyer votre demande en début de trimestre civil (janvier, avril, juillet ou octobre).

🚨 Nouveau : les taux de l’ACRE pour les micro-entrepreneurs en libéral (BNC) ont évolué le 1er juillet 2024.

2. L’ARE (allocation chômage d’aide au retour à l’emploi)

Vous êtes demandeur d’emploi indemnisé par Pôle Emploi ? Alors, vous pouvez créer votre entreprise en demandant à ce que vos allocations chômage soient maintenues.

Le principe 

Ce dispositif d’aide à la création d’entreprise appelé ARE (Allocation chômage d’aide au retour à l’emploi), s’adresse aux salariés du privé involontairement privés d’emploi. Si la réforme du calcul de l’allocation chômage de 2022 a diminué la durée d’indemnisation, l’ARE est l’aide la plus utilisée par les créateurs ou repreneurs d’entreprises.

Les entrepreneurs éligibles

7 conditions doivent être respectées pour pouvoir bénéficier de l’ARE : 

  1. S’inscrire en tant que demandeur d’emploi auprès de Pôle Emploi ; 
  2. Ne pas avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite ; 
  3. Avoir travaillé au moins 6 mois au cours des 24 derniers mois ou 36 mois pour les personnes de 53 ans et plus ; 
  4. Être involontairement privé d’emploi ; 
  5. Être physiquement apte à travailler ; 
  6. Être en quête permanente d’un emploi ; 
  7. Résider sur un territoire couvert par l’Assurance chômage. 

Vous devrez également réaliser des actions en vue de créer/reprendre une entreprise afin de continuer à toucher ces allocations. Par exemple, vous devrez actualiser votre projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) régulièrement. 

Les démarches à effectuer pour bénéficier de l’ARE

Vous êtes éligible à cette aide ? 

Alors, rendez-vous sur le site de Pôle Emploi pour vous enregistrer en tant que demandeur d’emploi. Puis, remplissez une demande d’allocations. À cette étape, vous devrez joindre les attestations de vos précédents employeurs attestant l’activité (ou les activités) effectuée(s) sur les derniers mois. Ces documents permettront à un agent Pôle Emploi de calculer vos droits. 

3. L’aide à la reprise et à la création d’entreprise (Arce)

Dans le cas où vous percevez l’ARE et que vous avez précédemment obtenu l’Acre, vous pouvez aussi bénéficier de l’Arce sous conditions.

L’Arce est une des aides à la création d’entreprise versée par Pôle Emploi sous forme de capital. Elle correspond à 60 % des droits à l’ARE qui restent à verser. 

Pour la toucher, il faut demander le formulaire à remplir à Pôle Emploi (peut se faire en ligne). Il faudra également fournir une preuve de la création ou de la reprise d’une entreprise dans le cadre du dispositif Acre. Il peut s’agir d’un extrait Kbis ou d’un extrait du répertoire national des entreprises (RNE).

4. Dispositif démission pour reconversion

Le principe  

Vous êtes salarié et désirez vous reconvertir ? 

Si votre projet professionnel est sérieux et attesté par une commission paritaire interprofessionnelle régionale, alors vous pouvez démissionner en bénéficiant du droit à l’allocation chômage pour lancer votre projet. 

Les entrepreneurs éligibles

La démission pour création d’entreprise est à rapprocher de l’ARE puisqu’elle ouvre le dispositif aux salariés démissionnaires qui remplissent les conditions suivantes :

  • 1300 jours travaillés dans les 60 derniers mois (soit 5 années) ;
  • Vous bénéficiez d’un CDI (à temps partiel ou à temps plein).

Ce dispositif ne concerne pas les indépendants, les agents publics ou les personnes en CDD. Avant de démissionner, Pôle Emploi vous conseille de vous faire accompagner par des CEP (conseils en évolution professionnelle) pour valider votre projet.

Les démarches à effectuer pour toucher cette allocation

Dès qu’une commission paritaire interprofessionnelle régionale (appelée « Transition Pro ») vous aura transmis une attestation validant le caractère réel et sérieux de votre projet, vous aurez 6 mois pour : 

  • procéder à votre inscription à Pôle emploi ; 
  • déposer une demande d’allocation chômage.

Le processus est long et fastidieux mais c’est le seul moyen de créer sa société après avoir démissionné tout en bénéficiant d’une aide financière de France Travail.

Votre démission est prévue pour bientôt ? N’hésitez pas à consulter ces 4 modèles de lettre de démission (avec préavis, sans préavis, en arrêt maladie et en période d’essai).

5. Les dispositifs d’accompagnement à la création et à la reprise d’entreprise proposés par les régions (ex-Nacre)

Votre région a aussi un rôle à jouer dans votre lancement en tant qu’entrepreneur. 

Le principe

Elle peut vous donner un coup de main à 3 étapes de la création de votre entreprise : 

  • son montage ;
  • sa structuration financière ;
  • au démarrage et lors du développement de votre activité.

Les aides régionales à la création d’entreprise

Voici la liste des aides régionales à la création d’entreprise : 

Pour obtenir plus de détails sur la procédure dans votre région, nous vous encourageons à vous adresser directement au service concerné.

6. L’aide à la création d’entreprise pour les personnes handicapées (AGEFIPH)

Le principe

L’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées (Agefiph) propose une aide à la création ou à la reprise d’entreprise à toutes les personnes en situation de handicap. 

Le montant de l’aide 

Cette aide à la création d’entreprise est forfaitaire et elle s’élève à 6 300 €. Et bonne nouvelle : elle est cumulable avec les aides à la création d’entreprise de l’État comme l’Acre, l’ARE ou l’Arce et avec les autres aides de l’Agefiph.

Comment en bénéficier ? 

Pour toucher l’AGEFIPH, vous devez déposer une demande d’aide financière sur le site de l’Agefiph.

Les aides des institutions publiques françaises

7. Les aides et subventions de BPI France

Plusieurs dispositifs sont également proposés par la Banque publique d’investissement (Bpifrance) pour accompagner les nouveaux entrepreneurs.

La garantie création 

Parmi eux, on trouve la Garantie création qui facilite la création d’entreprise ex nihilo, la première installation par reprise de fonds de commerce ou la création de sociétés par des entreprises ou entrepreneurs existants qui développent des activités ou produits nouveaux. Cette garantie peut prendre en charge 50 à 60 % du montant des prêts consentis aux nouveaux entrepreneurs. 

Avance+

Avance+ vient en aide aux entreprises ayant besoin d’une avance de trésorerie pour financer des délais de règlement en accordant un crédit confirmé pour une durée d’un an renouvelable. Ce crédit s’adresse plutôt aux entreprises titulaires de marchés/commandes auprès de grands donneurs d’ordre – qu’ils soient publics ou privés.

La Bourse French Tech

Pour terminer, la Bourse French Tech s’adresse aux jeunes entreprises à fort potentiel ou aux entrepreneurs appuyés par une structure spécialisée dans l’accompagnement de projets innovants.

Les conditions pour en bénéficier sont les suivantes :

  • pour les jeunes entreprises, être une petite entreprise (moins de 50 salariés et moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires). Vous devez également avoir un fort potentiel de croissance et être immatriculée en France moins d’un an avant la demande ;
  • pour les entrepreneurs, être accompagné par un incubateur (voir notre sélection d’incubateurs à Paris et à Lyon), par un accélérateur, une association, etc.

Pour les bénéficiaires, jusqu’à 30 000 € sont investis. Ils le sont dans des dépenses liées aux études de conception, de définition et de faisabilité du projet.

La demande se fait auprès du bureau Bpifrance de votre région, et vous devez présenter un business plan déjà bien abouti.

Par ailleurs, la Banque publique d’investissement peut, dans certains cas, proposer des prêts à taux préférentiels aux créateurs d’entreprise qui se lancent dans certains secteurs.

Nous pensons notamment aux prêts numériques, innovation ou encore restauration.

8. La garantie EGALITE Femmes

Le principe 

Nous ajoutons aux aides proposées par la Banque publique d’investissement (Bpifrance – aucun rapport avec les banques en ligne) pour accompagner les nouveaux entrepreneurs une aide à la création d’entreprise spécialement pensée pour favoriser l’entrepreneuriat au féminin.

Le montant de l’aide 

La garantie EGALITÉ Femmes permet de :

  • Couvrir jusqu’à 80 % du prêt bancaire ; 
  • Atteindre 50 000 € de montant garanti ; 
  • Exclure les cautions personnelles. 

Comment en bénéficier ? 

Pour mobiliser une garantie EGALITÉ Femmes, vous devez contacter l’association territoriale France Active de votre région.

9. Les aides et subventions à la création d’entreprise d’Oseo

Filiale de Bpifrance, Oseo est une banque d’aide publique qui finance les entreprises de toutes tailles.

Les aides à la création d’entreprise proposées peuvent autant prendre la forme d’une subvention que d’une avance de trésorerie ou d’un prêt à taux zéro.

Autre dispositif proposé par Oseo : la garantie des crédits de trésorerie accordés par les banques par le biais d’un fonds de garantie spécifique.

Cette garantie peut couvrir toutes les TPE et PME qui contractent des prêts sur 2 à 7 ans jusqu’à 3 millions d’euros. À condition qu’elles ne présentent pas de difficultés structurelles.

L’entrepreneur qui souhaite y avoir recours peut s’adresser directement à sa banque.

10. Le financement participatif avec BGE

Réseau national d’appui à la création et à la reprise d’entreprise, BGE propose plusieurs formes d’accompagnement.

La plus intéressante d’entre elles est le financement participatif. Il est proposé par la marque ombrelle BGE participatif et ses partenaires comme Ulule pour le crowdfunding.

Le principe ? Faire participer une large audience à votre projet de création d’entreprise au moyen d’une plateforme en ligne. Cela peut se faire sous la forme d’un prêt ou d’un don.

Ainsi, vous êtes accompagné par une myriade d’investisseurs différents. Ils vous permettent de lancer votre business. Ils vous permettent également de le promouvoir dès ses premiers instants de vie ! On reparlera de ce mode de financement un peu plus tard avec le financement par la « Love Money ».

11. Le crédit solidaire

Accordé par l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) ou la Société coopérative de finances solidaires (Nef – oui on est d’accord, les lettres ne correspondent pas du tout à l’acronyme), le crédit solidaire existe sous plusieurs formats.

Ces aides à la création d’entreprise peuvent prendre la forme d’un micro crédit sur 4 ans. Il peut aller jusqu’à 10 000 €.

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Les aides à la création d’entreprise sous forme de crédits d’impôts

12. Le CIR (crédit impôt recherche)

Le principe 

Destiné à soutenir l’innovation, le Crédit d’impôt recherche (CIR) s’adresse à toutes les entreprises qui mènent des activités de Recherche et développement (R&D).

Ce dispositif de réduction d’impôts s’adresse aux entreprises qui investissent dans la recherche fondamentale ou le développement expérimental.

Les conditions d’éligibilité 

Deux conditions sont posées : 

  1. Qu’elles le fassent au sein de l’Espace économique européen ;
  2. Que ses activités déterminent le résultat imposable à l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés.

Le taux du CIR

Le taux du CIR, s’il varie en fonction du montant des investissements réalisés, est de 30 % pour les entreprises de métropole et de 50 % en Corse et dans les départements ultramarins.

De nombreuses dépenses sont éligibles au CIR. On compte notamment :

  • Les dépenses de personnel, s’agissant de chercheurs ou de techniciens de recherche et les dépenses de fonctionnement ;
  • Les dépenses de recherche externalisées, dans la mesure où elles sont confiées à un organisme public, à un établissement d’enseignement supérieur ou à une fondation reconnue d’utilité publique ;
  • Des dépenses de normalisation des produits de l’entreprise ;
  • Les dépenses de veille technologique, etc. (la liste complète est à retrouver ici) ; 
  • Tout ce qui est rémunérations supplémentaires des salariés auteurs d’une invention (chassez cette image de savant fou de votre esprit, on vous voit venir d’ici). 

Comment en bénéficier ? 

Pour bénéficier du CIR, vous devrez fournir un certain nombre d’informations et de pièces justificatives. La méthode exacte dépend du montant des dépenses à prendre en compte et de votre statut fiscal. Pour plus d’informations, rendez-vous ici

13. Le statut JEI (jeune entreprise innovante)

Le principe 

Autre statut permettant de valoriser les projets innovants, le statut Jeune entreprise innovante (JEI). Il permet aux jeunes entreprises qui y sont éligibles de bénéficier d’exonérations fiscales et sociales.

Les conditions d’éligibilité 

Pour obtenir le statut de JEI, une entreprise doit :

  • avoir été créée depuis moins de 8 ans ;
  • être indépendante ;
  • ne pas avoir été créée dans le cadre d’une concentration, d’une restructuration ou d’une extension d’activité ;
  • être une PME (moins de 250 salariés, chiffre d’affaires de moins de 50 millions d’euros et bilan total inférieur à 43 millions d’euros). 

Elle doit aussi – et c’est le critère déterminant, ça semble évident – investir dans la R&D à hauteur de 15 % des charges déductibles au titre de l’exercice.

Les avantages octroyés par ce statut

L’avantage de ce statut, c’est qu’il permet à l’entrepreneur d’être complètement exonéré d’impôt sur les revenus ou sur les sociétés pendant le 1er exercice, et à 50 % sur le second.

L’exonération porte aussi sur la Cotisation économique territoriale (CET) – la Cotisation foncière des entreprises (CFE) ou la Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).

Avoir le statut JEI, c’est aussi avoir droit à une exonération sociale de charges patronales d’assurances sociales et d’allocations familiales sur les salaires des personnels qui consacrent plus de 50 % de leur temps à la R&D.

Les personnels dont les rémunérations sont exonérées jusqu’au 8e anniversaire – jusqu’au dernier jour de sa 7e année, pour être exact – de l’entreprise sont les suivants :

  • Les techniciens ;
  • Les ingénieurs-chercheurs ;
  • Les gestionnaires de projet de R&D ;
  • Les juristes en charge de la protection industrielle ;
  • Les chargés de tests ;
  • Les mandataires sociaux participant au projet de R&D.

💡 Les rémunérations concernées par cette exonération ne doivent pas excéder 7 951,12 €, et le plafond annuel de l’exonération s’élève à 231 840 € par établissement et par année. 

14. Le statut JEU (jeune entreprise universitaire)

Rien à voir avec le Monopoly, malheureusement… Mais toujours bon à savoir.

Le principe 

Sur le modèle du statut JEI, les jeunes entreprises peuvent aussi bénéficier du statut de Jeune entreprise universitaire (JEU), dans la mesure où elles :

  • appartiennent à des étudiants, diplômés de masters ou docteurs depuis moins de 5 ans ou à des enseignants-chercheurs à hauteur d’au moins 10 % ;
  • ont une activité fondée sur des travaux de recherche auxquels dirigeants ou associés ont participé, soit au cours de leur scolarité, soit dans le cadre de leurs fonctions au sein d’un établissement d’enseignement supérieur ;
  • ont établi une convention avec un établissement d’enseignement supérieur.

Pour savoir à quoi ce statut vous donne droit, vous pouvez vous reporter au point 6 : les conditions d’exonération fiscale et sociale sont les mêmes pour les statuts JEI et JEU.

⚠️ Les jeunes entreprises universitaires créées à partir du 1er janvier 2024 ne peuvent plus bénéficier d’une exonération d’impôt sur les bénéfices.

Les autres aides à la création d’entreprise

15. Le prêt d’honneur

Le prêt d’honneur à taux zéro a tout pour plaire. Il est à taux zéro et ne nécessite aucune caution ni garantie.

Son gros avantage (en plus du reste), c’est qu’il s’appuie sur un apport en fonds propres. Il peut permettre au créateur d’entreprise d’obtenir plus facilement un prêt à la banque.

La particularité du prêt d’honneur, c’est qu’il est accordé à l’entrepreneur, et non à la société qu’il crée. Mais… par qui au juste ?

[Roulements de tambour, le mystère est total]

 Il peut être accordé par différents organismes.

On compte parmi eux des réseaux associatifs comme Réseau Entreprendre ou Initiative France. On compte aussi des structures philanthropiques comme le fonds de dotation RaiseSherpas. Ce dernier concerne plus les projets ayant un impact social ou environnemental positif.

Des accélérateurs de startups, comme Wilco Initiative en Île-de-France, en octroient également, ainsi que des banques comme Bpifrance et Oseo, ou encore la Nef.

Généralement, le montant du prêt d’honneur varie de 3 000 à 50 000 € selon le projet. 

En l’acceptant, le demandeur s’engage sur l’honneur à rembourser la somme prêtée. Il accepte que son projet soit suivi par l’organisme prêteur.

16. Les concours

Chaque année, plusieurs concours permettent à des créateurs d’entreprise de démontrer leur talent et de concrétiser leur idée.

Recensés et classés par zones sur le site (entre autres) du Guide du créateur d’entreprise, ces concours ont l’avantage de pouvoir se solder – en cas de victoire – par :

  • du conseil en stratégie ;
  • un élargissement considérable du réseau, atout indispensable de l’entrepreneur ;
  • des financements et de la visibilité.

Voici quelques exemples de concours : Créa’Campus en région Centre-Val de Loire, Talents des cités en Île-de-France, Challenge Destination Entreprise dans le Limousin, Plug&Start à Troyes…

Vous en trouverez forcément un près de chez vous et qui correspond à l’avancement de votre projet.

Même dans le cas où vous perdez, vous verrez que participer à ce genre d’évènement a de nombreux avantages, notamment celui de vous apprendre à pitcher… Un atout pour votre avenir d’entrepreneur !

17. Les fonds d’investissement (ou Venture Capitalist)

L’acronyme VC désigne les fonds d’investissement qui se destinent à financer des startups ou des entreprises en développement. Les levées de fonds font partie des aides à la création d’entreprise avec le plus de visibilité médiatique.

Parmi les VC spécialisés dans l’amorçage – autrement dit, le versement des premiers euros dans l’entreprise – on compte entre autres Kima Venture, Partech Ventures, ou encore Isai.

Votre pensée que votre idée de business est inédite et réellement prometteuse ? Faites-la connaître. Si elle l’est, ces VC se battront pour vous accompagner.

Dans le cas où votre projet fait mouche, les VC ne vous apporteront pas seulement des capitaux. Ils apportent aussi de précieux conseils, notamment en matière de recrutement ou de stratégie à long terme.

VC subvention creation

Cartographie des fonds d’investissement français – Serena Capital

18. La love money

La love money consiste à financer son projet grâce à l’argent de ses proches (amis, familles ou collègues). Le crowdfunding (financement par la foule) ou le crowdlending (prêt par la foule) en sont des variantes. 

Choisissez votre plateforme de crowdfunding en fonction de votre projet, c’est un choix compliqué mais important. D’autant plus que depuis quelques années, le crowdfunding (p)ulule (ne vous moquez pas, nous sommes très fiers de ce jeu de mots).

Plus sérieusement, la love money est souvent une première étape efficace pour se constituer un apport. Celui-ci vous permettra d’obtenir plus facilement un prêt auprès des banques. 

Attention cependant à bien sensibiliser vos proches sur les mécanismes de la love money. Les chances de succès d’une entreprise sont peu élevées. Il ne faut pas qu’ils soient trop optimistes concernant leur potentiel retour sur investissement. 

19. Le congé pour la création d’entreprise

Le congé pour la création d’entreprise est un dispositif encore peu utilisé. Il permet aux aspirants entrepreneurs de suspendre pendant un an leur contrat pour créer leur entreprise. Cela leur permet de tester leur idée. Si ça ne fonctionne pas, ils peuvent retrouver le même emploi ou un emploi similaire au sein de leur entreprise.

Ce dispositif permet de créer votre entreprise en minimisant certains risques. Il faut avoir au moins deux ans d’ancienneté. Il faut également envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception à votre employeur. Ce dernier n’est pas obligé d’accepter.

20. Les exonérations d’impôts

Dernière partie de notre article sur les aides et les subventions pour la création de votre société : les exonérations d’impôts. En fonction de votre implantation en zones franches urbaines (ZFU) ou en zones de revitalisation rurales (ZRR), vous bénéficierez d’exonérations d’impôts.

Réduction d’impôts en zones franches urbaines (ZFU) 

  • 100 % de taux d’exonération les 5 premières années ;
  • 60 % de taux d’exonération la 6e année ;
  • 40 % de taux d’exonération la 7e année ;
  • 20 % de taux d’exonération la 8e année.

Cet avantage fiscal est limité à 50 000 € par an. Vous devez également avoir 50 salariés ou moins et réaliser moins de 10 millions d’euros de CA. 

Réduction d’impôts en zones de revitalisation rurales (ZRR)

L’allègement fiscal en ZRR est similaire à celui des ZFU mais concerne les zones de revitalisation rurales.

Voici la portée de l’exonération : 

  • 100 % de taux d’exonération les 5 premières années ;
  • 75 % de taux d’exonération la 6e année ;
  • 50 % de taux d’exonération la 7e année ;
  • 25 % de taux d’exonération la 8e année.

⚠️ Ce dispositif s’arrêtera le 30 juin 2024. Il sera remplacé par le nouveau dispositif « France Ruralités Revitalisation » à partir du 1er juillet 2024.

La face cachée des aides et subventions à la création d’entreprise

Les aides citées dans cet article doivent rester des moyens et non des solutions. Ne vous trompez pas de combat, le plus important se situe au niveau de votre croissance et de votre rentabilité. 

Les concours, les levées de fonds et les demandes d’aides peuvent rapidement vous disperser et vous faire perdre du temps dans le développement de votre entreprise. 

Réfléchissez donc bien avant de faire appel à des organismes pour obtenir certaines aides. 

Demandez de l’aide à votre expert-comptable (ou votre comptable en ligne) si vous en avez un. Des initiatives comme Eldorado.co vous permettent aussi d’éviter cet écueil et de gagner du temps.

Si vous n’avez pas encore créé votre entreprise, n’oubliez pas qu’en plus de nos articles de blog nous proposons également un comparatif des plateformes de création d’entreprise en ligne.

Cet article est évolutif et sera mis à jour régulièrement. Si vous pensez que nous avons oublié une aide à destination des créateurs d’entreprise, vous pouvez nous contacter directement en passant par notre formulaire de contact.

auteur-juliette Juliette Lécureuil

Journaliste

Juliette est journaliste, rédactrice et community manager freelance.

Diplômée de l’École publique de journalisme de Tours et passée par Prisma Media, l’EFS et LCI, Juliette écrit sur tous les sujets liés à l’entrepreneuriat et aux logiciels B2B.

Ses trois logiciels préférés : Notion pour l’organisation, Indy pour la compta et MerciApp pour l’orthographe irréprochable.

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