Le calendrier pour la facturation électronique 2026-2027

Juliette Lécureuil – mis à jour le 28/05/2025

Ah, le calendrier pour la facturation électronique… Quelle histoire ! Depuis la première annonce officielle de sa généralisation en septembre 2021, il a tellement changé que l’on s’y perd. 

Dans cet article, on fait le point sur les différents revirements qu’a connu ce calendrier dans le passé, et on vous donne les dates auxquelles vous devrez être prêt pour recevoir/envoyer des factures électroniques en fonction de la forme juridique/taille de votre entreprise.

Pour terminer, on vous détaille les risques auxquels vous vous exposez en cas de non-respect des obligations liées à ce mode de facturation, et on vous aide à choisir votre logiciel. Bonne lecture !

Qu’est-ce qu’une plateforme de dématérialisation partenaire (PDP) ?

Avant de dresser la liste des PDP immatriculées, quelques éléments de contexte – pas que l’on vous prenne pour des idiots, mais quand il y a un nouvel arrivant au royaume des acronymes business, il fait bon l’expliquer. 

À compter de septembre 2026, la facturation électronique deviendra progressivement une obligation pour les entreprises françaises. Ces dernières devront alors faire transiter leurs factures par une plateforme habilitée, à savoir : 

  • Soit le portail public de facturation (PPF) de l’État, mis en place pour faciliter la mise en œuvre de la réforme ;
  • Soit une plateforme de dématérialisation partenaire – le sujet de cet article, pour les Jean-Michel Cancre qui suivent – gérée par une entreprise privée.

Une fois accréditées par l’administration, ces plateformes permettent d’émettre, de recevoir et de transmettre les factures électroniques dans ce que l’on appelle un format structuré (UBL, CII, Factur-X, soit des fichiers standardisés et lisibles par les systèmes informatiques). 

En généralisant la facturation électronique et le recours au PPF ou aux PDP, l’État entend lutter contre la fraude à la TVA, simplifier les obligations déclaratives auxquelles sont soumises les entreprises et rendre plus fiables les processus comptables.

La liste des 87 PDP immatriculées sous réserve

Une fois que l’on a dit tout ça, on peut rentrer dans le vif du sujet à savoir… La liste des PDP pour la facturation électronique ! Voici les acteurs identifiés :

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Comment une PDP obtient-elle son immatriculation ?

Pour l’instant, les entreprises qui composent cette liste de PDP ont reçu une immatriculation “sous réserve” de la part de la Direction générale des finances publiques (DGFiP).

Le “sous réserve” a son importance car il signifie qu’il leur reste une étape à franchir pour obtenir leur immatriculation définitive : les PDP cités ont fourni toutes les pièces nécessaires pour que leur demande soit instruite…

Et il revient maintenant à la DGFiP de s’assurer de la conformité technique de ces entreprises au cahier des charges, étape de vérification qui devrait avoir lieu fin 2025 – oui Jean-Michel Obvious, nous mettrons évidemment la liste des PDP immatriculées à jour. 

Les critères à remplir pour faire partie de la liste des PDP immatriculées

Pour obtenir son immatriculation en tant que solution, il faut : 

  • Être dotée des capacités techniques pour gérer la facturation électronique ;
  • Pouvoir garantir la sécurité des données ;
  • Faire en sorte que chaque facture émise porte les mentions légales et respecte les obligations en vigueur ;
  • Et permettre une interopérabilité avec le PPF – le fameux portail de l’État.

Quand ces cases sont cochées, il “suffit” de déposer une demande d’immatriculation auprès de la DGFiP, qui doit inclure le descriptif technique de la solution, les engagements de conformité au cahier des charges mais aussi des tests techniques et des audits.

D’autres tests sont ensuite réalisés avec l’administration d’ici fin 2025 – pour les Jean-Michel Cancre du fond de la salle, c’est ce que l’on écrivait un peu plus haut et pour les Jean-Charles Brillant du premier rang, voilà le calendrier pour la facturation électronique.

Une PDP peut-elle perdre son immatriculation ?

De la même manière qu’il faut satisfaire à certains critères stricts pour faire partie de la liste des PDP immatriculées, une PDP peut perdre son immatriculation dans le cas où : 

  • Elle n’est plus conforme aux exigences de la DGFiP (le format des factures ne correspond pas aux normes imposées, leur traçabilité ou la sécurité des données ne sont pas respectées) ;
  • Elle présente une défaillance opérationnelle (la continuité de services n’est pas assurée) ;
  • Elle ne respecte pas les délais de transmission des factures ou ne les conserve pas sur un temps suffisamment long ;
  • Ou elle ne souhaite plus l’être.

Finalement, tout audit effectué par la DGFiP dont le résultat est défavorable entraîne la suspension ou le retrait de l’immatriculation de la solution.

Comment choisir parmi cette liste PDP ?

Ce que l’on vous conseille de regarder en priorité au moment de choisir parmi la liste des PDP pour la facturation électronique, c’est évidemment la compatibilité avec les outils que vous utilisez déjà au quotidien pour votre entreprise.

Si vous êtes déjà équipé d’un logiciel de comptabilité comme Cegid, IPaidThat ou Sage, d’un compte pro comme Qonto ou carrément d’un logiciel pour la facturation électronique comme Tiime, vous avez peut-être intérêt à vous intéresser à leur offre de PDP.

Si tel n’est pas le cas, recensez les services complémentaires proposés par l’éditeur de logiciels, et renseignez-vous sur les modalités de contact du service client, sa réactivité et la qualité de ses solutions proposées pour la résolution des problèmes. 

Une fois que vous aurez identifié les PDP qui correspondent à votre besoin, analysez les tarifs et soyez bien attentifs à ce qu’ils incluent – volume de factures traitées, services inclus, outils complémentaires pour la gestion ou la déclaration fiscale, etc. 

Et ne vous inquiétez pas : en matière de PDP comme pour tous les logiciels, on finit toujours par trouver chaussure à son pied !

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auteur-juliette Juliette Lécureuil

Journaliste

Juliette est journaliste, rédactrice et community manager freelance.

Diplômée de l’École publique de journalisme de Tours et passée par Prisma Media, l’EFS et LCI, Juliette écrit sur tous les sujets liés à l’entrepreneuriat et aux logiciels B2B.

Ses trois logiciels préférés : Notion pour l’organisation, Indy pour la compta et MerciApp pour l’orthographe irréprochable.

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