Le recrutement en France en 9 chiffres en 2025

Juliette Lécureuil – mis à jour le 13/02/2025

Après les startups, la création d’entreprise, les TPE-PME, les freelances et les logiciels SaaS. Aujourd’hui, nous creusons le sujet du recrutement en France avec une sélection des chiffres les plus intéressants (et récents) sur le sujet.

Le principe pour ceux qui débarquent (vous êtes un peu en retard, mais pas grave, on vous pardonne) ? Rassembler au sein d’un même article les données intéressantes glanées ici et là sur le sujet.

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Si vous êtes en quête de data récente, vous êtes au bon endroit ! 

Les 6 chiffres clés à retenir sur le marché du recrutement en France

Le nombre d’offres d’emploi diffusées en France en 2023 s’élève à 10 867 937 offres d’emploi (Jobfeed)

Si vous vous demandez quel est le nombre d’offres d’emploi diffusées en France en 2023 ? La réponse courte est 10 867 937. C’est l’outil de renseignements sur le marché du travail dédié aux professionnels Jobfeed qui fournit ces données : en 2023, 10 867 936 annonces de recrutement ont été diffusées en France contre en 2022, 10 958 000 en 2022, en très légère baisse.

La réponse plus longue est : ça dépend des sources. Pôle Emploi indique avoir diffusé 3,3 millions d’offres d’emploi au premier trimestre 2023. Un rapide calcul nous amène à penser que les chiffres à l’année de Pôle Emploi dépasseraient largement les 11 millions avancés par Jobfeed.

72 % des projets d’embauche pour 2022 concernaient des jobs dits “durables” (Pôle emploi)

Au rang des statistiques sur le recrutement, l’enquête “Besoins en main-d’œuvre” (BMO) réalisée chaque année par Pôle emploi souligne la part importante des offres que les employeurs prévoyaient de diffuser pour des contrats durables (d’au moins 6 mois).

CDD, intérim et CDI confondus, elle représentait 72 % des projets de recrutement anticipés pour 2023 (contre 71% en 2022).

Bonne nouvelle pour les salariés en quête de stabilité… Freelances dans l’âme, passez votre chemin !

Parmi les 20 premiers métiers à recruter, 17 sont en tension (The Adecco Group)

Voilà qui en dit long sur les secteurs qui recrutent : selon une étude menée par Adecco Analytics pour The Adecco Group, 17 métiers parmi les 20 qui prévoient de recruter le plus en 2023 sont dans la liste des métiers en tension

On peut citer la restauration, où les besoins anticipés en serveurs dépassent les 190.000 recrutements, la logistique, où autant de postes de magasiniers préparateurs de commande sont à pourvoir, mais aussi la distribution, la santé, le tertiaire ou l’industrie.

Le fait que l’on cite la restauration en premier n’est pas un hasard : dans le top 5 des plus fortes prévisions de recrutement, on retrouve 3 métiers liés à ce secteur… La preuve que s’il y a UN domaine où les besoins vont exploser en 2023, c’est bien celui-ci. 

La durée moyenne de recrutement d’un cadre est de 12 semaines (Apec)

C’est l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) qui le dit dans son baromètre “Pratiques de recrutement des cadres” édition 2023 : recruter un cadre prend en moyenne 12 semaines, alors qu’il en fallait seulement 9 en 2020 et 11 l’année dernière. 

Certes, c’est une moyenne… Mais cette augmentation est le signe qu’attirer des talents devient de plus en plus compliqué pour les entreprises, et plus particulièrement dans certains secteurs. 

C’est le cas de celui de l’informatique, où l’étude de l’Apec indique qu’il faut désormais compter entre 3 à 6 mois pour recruter. Ça semble ahurissant, mais c’est pourtant vrai !

Près de 7 entreprises sur 10 se tournent plus volontiers vers les réseaux sociaux pour recruter (Apec)

Parmi les chiffres du recrutement qui concernent les cadres publiés par l’Apec, on peut aussi citer celui-ci : 68 % des recruteurs disent avoir utilisé les réseaux sociaux au cours d’au moins un de leurs recrutements. 

Presque 7 entreprises sur 10, un chiffre assez révélateur des pratiques RH : désormais, les canaux sur lesquels diffuser les annonces sont multiples, et les recruteurs l’ont bien compris. 

D’ailleurs, la même étude indique qu’ils sont 36 % à diffuser la même annonce sur 5 canaux différents, du site internet au job board en passant par les réseaux sociaux et les associations d’alumni. 

Une donnée qui traduit combien il est difficile pour les entreprises de recruter des cadres (ce que confirme le baromètre), et une bonne nouvelle pour les candidats… C’est le moment ou jamais de négocier !

27 % des entreprises sont équipées d’un logiciel de recrutement (Apec)

Bon, autant vous dire tout de suite que cette data ne fait pas partie des chiffres recrutement les plus récents… Mais elle nous semblait quand même intéressante au regard de notre activité (et de notre amour inconsidéré pour les logiciels).

Selon une autre étude de l’Apec, les entreprises étaient déjà 27 % à utiliser un logiciel de recrutement en 2016 (à l’époque, on disait encore “progiciel”, c’est dire…), voire 68 % pour celles de plus de 5.000 salariés. 

Aujourd’hui, ce chiffre a dû grimper de manière exponentielle, mais il était déjà élevé en 2016, et c’est le signe que le marché du logiciel se porte bien. 

Quelques autres chiffres et statistiques sur le recrutement

Pour les candidats, la possibilité de télétravailler est le 3e critère de sélection le plus important (Welcome to the Jungle)

C’est le jobboard Welcome to the Jungle qui le dit dans son “Year in review” : lorsque les candidats appliquent des filtres – ils sont 40 % à le faire –, il s’agit à 49 % du type de contrat, à 11 % de la profession, et à 9 % de la possibilité de télétravailler

Parmi les données sur le recrutement, celle-ci est intéressante parce qu’elle démontre que le télétravail, peu démocratisé il y a 10 ans, est devenu un critère de sélection de premier plan pour les candidats.

51 % des actifs pensent changer d’emploi à plus ou moins long terme (Centre Info)

Parmi les données sur le recrutement qui ne sont pas directement liées au sujet mais que l’on aimerait citer quand même, il y a celle-là : plus de la moitié des actifs français réfléchissent à changer d’emploi à plus ou moins long terme. Pourquoi ?

Parce que ce chiffre illustre bien le changement de paradigme en matière d’emploi. 

Autrefois, la notion de carrière renvoyait à une succession de postes au sein d’une même société bien structurée – info utile pour briller dans les dîners : c’est le sociologue Everett C. Hughes qui l’a théorisée en 1937. 

À la fin des années 1990, on a commencé à parler de carrière “sans frontières” (“boundaryless”, pour les anglophones du premier rang), notamment dans un ouvrage écrit par les professeurs d’université Denise M. Rousseau, et Michael B. Arthur. 

Ils exprimaient ainsi la fin des trajectoires rectilignes, dont on sait aujourd’hui qu’elle devient encore plus inéluctable à mesure que plus jeunes générations tentent de trouver un sens à leur travail

Bref, on digresse un peu… Mais c’est pour souligner qu’il y a une raison assez logique à ce que la moitié des Français s’imagine changer d’emploi à plus moins long terme !

520 000 démissions par trimestre ont été recensées entre fin 2021 et début 2022 (Dares)

Peut-on parler de démission dans un article sur le recrutement ?”, nous répondrons les quelques personnes qui suivent encore à ce stade de l’article.

Eh oui Jamy, on peut ! D’abord, parce qu’on fait ce qu’on veut : ici, c’est chez nous. 

Ensuite, parce que les deux sujets sont intimement liés : dans une publication de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), on lit que le taux de démission augmente toujours en période de reprise – l’étude s’appuie sur 2021. 

En fait, plus l’expansion économique est importante, plus les opportunités d’emploi sont nombreuses… Et donc plus le nombre de recrutements augmente. Eurêka ! Élémentaire, mon cher Watson ! CQFD !, etc., enfin vous avez compris l’idée, quoi. 

Par ailleurs – c’est toujours la Dares qui le dit –, un taux de démission élevé peut également être le résultat (et pas la cause) d’un marché du recrutement en tension : comme beaucoup de métiers sont en tension, les entreprises se débauchent des salariés entre elles… 

Ce qui augmente substantiellement le nombre de démissions. Reste à savoir ce qui a causé l’autre en premier : c’est un peu le paradoxe de l’œuf et de la poule, mais en version RH. En parlant de démission, si vous comptez bientôt la poser, n’hésitez pas à consulter notre article qui regroupe 4 modèles de lettre de démission simples.

Comment ce baromètre du recrutement sera-t-il mis à jour ?

Cet article a été publié pour la première fois en 2023, et nous comptons le mettre à jour régulièrement (comme tous nos articles, d’ailleurs) afin qu’il devienne une ressource de référence avec les chiffres recrutement les plus utiles.

Pour cela, nous y ajouterons chaque année les données les plus récentes, mais aussi de nouvelles infos qui nous sembleraient pertinentes

Si la prochaine grande mise à jour est prévue en 2026, n’hésitez pas à le consulter avant cette date : nous l’enrichirons au fur et à mesure de nos recherches et lectures !

Sources : 

auteur-juliette Juliette Lécureuil

Journaliste

Juliette est journaliste, rédactrice et community manager freelance.

Diplômée de l’École publique de journalisme de Tours et passée par Prisma Media, l’EFS et LCI, Juliette écrit sur tous les sujets liés à l’entrepreneuriat et aux logiciels B2B.

Ses trois logiciels préférés : Notion pour l’organisation, Indy pour la compta et MerciApp pour l’orthographe irréprochable.

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