5 actions pour optimiser la trésorerie de son entreprise

Juliette Lécureuil – mis à jour le 10/02/2023

Avec “A/B testing”, “business plan”, et “bootstrapper” (c’est le moment d’avouer qu’on n’a pas dépassé la lettre b- du lexique ultime de l’entrepreneur), la trésorerie arrive en bonne place au rang des mots préférés des créateurs d’entreprise. 

Or ce n’est pas parce qu’ils l’utilisent un peu tous les jours qu’ils savent le décrire avec précision… Et chez Tool Advisor, la précision est notre deuxième prénom.

Dans cet article, on vous donne donc sa définition, ainsi que tous nos conseils pour répondre à la question “Comment optimiser sa trésorerie ?”. C’est parti !

Sommaire

Qu’est-ce que la trésorerie ?

Pourquoi optimiser sa trésorerie ?

Quelles actions pour optimiser la trésorerie de son entreprise ?

Zoom sur les logiciels de gestion de trésorerie

Définition : qu’est-ce que la trésorerie ?

Pas étonnant que l’on retrouve le mot “trésor” dans “trésorerie” : le terme désigne la totalité des liquidités que possède une entreprise à un instant T, du montant disponible sur ses comptes bancaires à l’argent liquide contenu dans ses caisses. 

Notez qu’on parle de trésorerie pour simplifier, mais que l’on s’intéresse plus particulièrement au solde de trésorerie, qui correspond à la différence entre les encaissements et les décaissements. 

S’il est utile de s’intéresser à cette donnée, c’est parce qu’une entreprise dotée d’un bon solde de trésorerie présente généralement une bonne santé financière, une gestion saine, et est parée à beaucoup d’éventualités. 

Sans vouloir plagier l’un des grands classiques du cinéma français, il faut quand même qu’on vous rappelle que la vie d’entrepreneur n’est pas un long fleuve tranquille… Les nombreux blogs, livres et podcasts pour entrepreneurs nous le rappellent à chaque instant.

Toute entreprise rencontre des tempêtes, subit des avaries, vit des chavirages… Et vogue au gré d’éléments extérieurs (pas d’inquiétude, on en a presque fini avec les mots du glossaire maritime) sur lesquels elle n’a pas toujours de prise. 

Bref, anticiper son solde de trésorerie, c’est être préparé à tous ces courants contraires (quand même, juste un petit dernier). On ne saurait que trop vous le conseiller, et pas seulement à long terme.

Même à court terme, le niveau de trésorerie d’une entreprise doit au moins permettre de payer les salaires de ses collaborateurs, les prêts souscrits et les factures fournisseurs (en bref, ses charges), sans quoi elle se retrouve en cessation de paiement. 

Car quand on ne trouve pas de solution pour remettre un peu d’argent dans les caisses et payer ses dettes, l’entreprise finit par être placée en liquidation… Et c’est la fin de l’aventure entrepreneuriale. 

Pourquoi optimiser sa trésorerie ?

On revêt un instant la cape de Captain Obvious ici, mais vous l’aurez compris à la lecture du paragraphe ci-dessus : qui dit mauvaise gestion de trésorerie, dit risque de dépôt de bilan. On dirait donc que le fait d’optimiser sa trésorerie permet :

  • De garantir à son entreprise une plus longue (et belle) vie dans un premier temps ;
  • Et de faire les bons choix stratégiques

Forcément, on n’a pas l’esprit tranquille pour faire des investissements ou recruter quand le niveau de trésorerie de son entreprise est au ras des pâquerettes… Et ça paraît complètement logique !

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Quelles actions pour optimiser la trésorerie de son entreprise ?

Au cas où vous ne l’auriez pas encore compris ou s’il subsistait un doute, on le redit : surveiller de près ses finances est une bonne idée. Mais alors… Comment optimiser sa trésorerie ? 

C’est ici qu’on intervient. Mais cette fois-ci, avec notre cape de Captain Solutions. Ci-dessous, on vous dresse la liste des actions qu’il nous semblent indispensables de mettre en place afin d’optimiser sa gestion de trésorerie : 

Établir un budget de trésorerie

On ne le répétera jamais assez, mais en matière d’entrepreneuriat, l’anticipation est clef. Un problème est plus facile à résoudre quand on le voit venir de loin que quand il surgit et qu’on n’y est pas préparé. 

Pour anticiper au mieux, on vous conseille donc d’établir un budget de trésorerie, aussi appelé plan de trésorerie, qui va permettre d’inscrire votre gestion de trésorerie sur un temps long. 

Pour réfléchir aux mouvements de trésorerie à prévoir et anticiper les moments où vous aurez besoin d’un niveau de trésorerie élevé, il vous faudra avoir en tête :

  • Les échéances et le montant des taxes ;
  • Les dates de versement et le montant des salaires de vos collaborateurs ;
  • Les dates de prélèvement et le montant de ce que vous devrez verser comme charges sociales ;
  • Ou encore le délai d’acquittement de vos factures fournisseurs, de même que celui de vos factures clients. 

Vous pourrez alors créer un tableau Excel ou Google Sheets (notre activité préférée chez Tool Advisor) faisant figurer les encaissements et les décaissements à prévoir sur les prochains mois, et aurez ainsi une idée précise du flux des liquidités. 

Vous devrez ensuite garder un œil ce tableau mois après mois, en le comparant à votre niveau réel de trésorerie et en procédant à des ajustements (si besoin) pour les mois suivants.

Puisque tout ne se passe pas toujours comme prévu au cours de la vie d’une entreprise, il arrivera certainement à la vôtre d’essuyer des revers difficiles voire impossibles à anticiper… Mais au moins, vous aurez une idée précise de là où vous en êtes.

Ne pas hésiter à emprunter

Le conseil paraît bizarre dit comme ça, alors que l’on parle ici de gestion optimisée, mais vous allez comprendre. En effet, il y a plusieurs moyens d’obtenir des financements de la part d’une banque. 

Soit on va voir son conseiller pour obtenir un crédit de trésorerie afin de financer un investissement, soit on lui réclame un emprunt pour combler un petit découvert… À votre avis, lequel des deux votre banquier sera-t-il le plus enclin à accepter ?

Félicitations si vous aviez deviné : une banque vous prêtera plus facilement de l’argent quand vous êtes en bonne posture. Par conséquent, on vous conseille de faire financer vos investissements, et ce même quand vous êtes capable de les autofinancer

Et ce conseil a d’autant plus de valeur (oui oui, les chevilles ça va) que cela vous permettra bien souvent d’obtenir un taux plus favorable que si vous empruntez dans un moment où vous n’êtes pas vraiment en position de négocier.

Limiter le montant de ses créances clients

C’est un sujet qui cause du souci à pas mal d’entreprises : les créances clients. Car faire face à des retards de paiement ou à des impayés n’est pas seulement énervant. C’est aussi le meilleur moyen de se retrouver avec une trésorerie déséquilibrée… Donc en danger !

Or, plusieurs solutions s’offrent à vous pour limiter le montant de ces créances. On pense notamment : 

  • Au fait de relancer rapidement les mauvais payeurs par email ou par téléphone(ce n’est pas grand-chose mais c’est pourtant efficace), voire d’automatiser la relance client ;
  • Au fait de demande un acompte lors de la signature du contrat ;
  • Au fait de mener des enquêtes de solvabilité sur ses clients avant de s’engager avec eux, afin de se renseigner sur leur situation financière ;
  • Ou encore au fait de fixer des pénalités de retard et des frais de recouvrement élevés, en n’oubliant pas de les faire appliquer. 

L’idée, c’est de mettre en place un ensemble de petites choses qui, de près ou de loin, vont contribuer à vous éviter de vous retrouver avec des créances clients qui s’accumulent jusqu’au plafond.

Maîtrisez vos dépenses

S’il y a des actions à mettre en place du côté des recettes, on en trouve aussi côté dépenses. Attention, ici on dit “maîtriser”, mais cela ne veut pas forcément dire “limiter”. Certes, limiter ses dépenses a forcément un impact positif sur le niveau de trésorerie… 

Mais il y aussi d’autres moyens de les maîtriser. On pense par exemple :

  • Au fait de renégocier les délais de paiement avec ses fournisseurs de manière à ce que les paiements ne soient pas dus à la même échéance que le prélèvement d’autres charges ;
  • Au fait de mettre en place une politique d’achats plus efficace, avec des achats centralisés, des commandes groupées ou du leasing pour votre parc automobile ou votre matériel IT avec des solutions comme Cleaq par exemple ;
  • Au fait de réduire (au maximum, on ne vous parle pas d’aller installer vos bureaux dans un sous-sol) ses frais généraux, qu’il s’agisse du loyer, des dépenses énergétiques ou des frais d’impression.

L’idée, c’est d’être aussi smart avec vos dépenses que vous l’êtes avec vos recettes, en exploitant le maximum de filons possible pour qu’elles soient couvertes par votre niveau de trésorerie. 

Optimisez vos stocks 

C’est un autre gros caillou dans la chaussure de pas mal d’entreprises : le niveau de stocks. Car qui dit trop de stocks, dit des fonds immobilisés… Et donc un niveau de trésorerie pas terrible. 

À l’inverse, il n’est pas non plus souhaitable de se retrouver en rupture de stock… Cela signifie qu’il s’agit “simplement” de trouver LE bon équilibre.

Plus facile à dire qu’à faire, mais pour y arriver on vous conseille de suivre attentivement l’état de vos stocks, et de vous interroger quand certains produits restent stockés trop longtemps. Est-il vraiment nécessaire de les avoir en stock ? À vous de voir !

Zoom sur les logiciels de trésorerie

Vous l’aurez compris : agir sur sa trésorerie requiert de mettre en place un ensemble d’actions vertueuses, qui vont contribuer à garder un niveau de trésorerie convenable

Néanmoins, on a aussi une solution coup de pouce pour vous aider dans la gestion de trésorerie : les logiciels de trésorerie, qui permettent de suivre en temps réel l’évolution de ses finances et constituent de très bons outils d’aide à la décision.

Logiciel de tresorerie

Entre Fygr si vous êtes une TPE ou une PME, Pennylane si vous souhaitez acquérir un logiciel de comptabilité tout-en-un, Agicap si vous voulez acheter français et vous équiper de la solution leader… Il existe de très bons produits, le plus dur restant de choisir le bon logiciel.

auteur-juliette Juliette Lécureuil

Journaliste

Juliette est une journaliste, rédactrice et community manager freelance. Spécialiste – entre autres – des sujets liés à l’entrepreneuriat, elle propose ses services sur thecontentbox.fr.

Ses trois logiciels préférés : Asana pour la gestion des tâches, Google Agenda pour les rendez-vous, et Zervant pour la comptabilité.

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