Qu’est-ce que le SaaS (Software as a Service) ? Définition & Explications
Juliette Lécureuil – Mis à jour le 07/01/2025
Si vous avez dû choisir parmi plusieurs outils pour équiper votre entreprise ou votre équipe récemment, vous avez certainement déjà entendu parler de logiciel SaaS… Sans forcément comprendre de quoi il s’agissait.
Dans cet article, on vous détaille ce qu’est un logiciel SaaS, et en quoi il se distingue des autres modèles de logiciels.
L’objectif, c’est que vous puissiez porter un regard global sur le sujet au terme de votre lecture. C’est parti !
SaaS, la définition : de quoi s’agit-il ?
Avant de commencer, on vous préfère vous prévenir : si vous n’êtes pas forcément très à l’aise avec l’informatique, vous risquez de trouver qu’on parle Chinois… Mais accrochez-vous quand même.
Pour faire (vraiment) très simple, le SaaS est un modèle de distribution de logiciels reposant sur le cloud computing (ou cloud tout court), lui-même étant une pratique consistant à faire appel à des serveurs à distance pour gérer et stocker ses données.
On utilise l’acronyme SaaS pour Software as a Service, une expression transparente qui indique qu’il s’agit d’une solution informatique fournie à la demande, en contrepartie du paiement d’un abonnement.
Dans ce modèle, le fournisseur met à disposition des clients des softwares – pour les non-anglophones, c’est la traduction du mot logiciel et on risque de l’utiliser plus tard dans cet article –, les maintient, et les met à jour via internet.
Cela signifie que quand on utilise un logiciel SaaS, on n’a pas besoin de le télécharger pour l’exécuter : on y accède directement en ouvrant son navigateur, et aucune installation sur les serveurs de l’entreprise n’est requise.
C’est d’ailleurs ce qui différencie le SaaS du On-Premise, dont la traduction littérale est “sur site” ou “dans les locaux”, et qui définit un logiciel qui est justement exécuté depuis un ordinateur plutôt que via internet.
L’histoire du SaaS
C’est dans les années 1990 que le SaaS a fait son apparition, quand on a commencé à se poser la question de centraliser l’hébergement des applications d’entreprise.
Les fournisseurs ont commencé à mettre à disposition des softwares via internet en les hébergeant sur leurs propres serveurs, ce qui a donné naissance à l’ASP (pour Application service provider, que l’on peut traduire en “Fournisseur de services applicatifs”).
Les applications étaient alors hébergées par un vendeur ASP, mais le modèle a vite atteint ses limites pour les raisons suivantes :
- Chaque client (entreprise) disposait de sa propre version de l’application afin de répondre à ses besoins spécifiques ;
- Et en conséquence, certains softwares devaient encore être installés en local chez les utilisateurs, ce qui était coûteux et prenait un temps fou.
Étant donné que ce modèle ASP n’a ni fonctionné ni duré, on ne va pas trop s’étendre sur le sujet. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’est ni plus ni moins que l’ancêtre du mode SaaS, et qu’il a fallu attendre la fin des années 1990 pour que soit mis au point ce dernier.
Et là où l’ASP avait échoué, le SaaS a réussi.
Avec ce modèle de distribution, les softwares ou logiciels ont pu être distribués aux clients directement via internet grâce au cloud.
Mieux encore : dès la fin des années 1990, ils ont commencé à l’être depuis une seule instance de l’application, là où chaque client avait la sienne propre auparavant.
Avec ce nouveau modèle sans installation locale, il est donc devenu possible de collecter et d’agréger des données, mais aussi de les centraliser pour en retirer des enseignements et améliorer les solutions applicatives.
Le mode SaaS était né ! Mais avant qu’il soit vraiment démocratisé, il a fallu attendre que les connexions à internet à haut débit le soient aussi, que les services cloud deviennent plus performants, et que les utilisateurs en mesurent les avantages.
Bref, les jalons du mode SaaS étaient posés… Mais le train, pas encore sur les rails. Finalement, ce n’est qu’au début des années 2000 que le marché du logiciel SaaS a vraiment commencé à décoller.
Les avantages de choisir un logiciel SaaS
Comme expliqué plus haut, le principe de la plateforme SaaS a été inventé il y a longtemps (plus de quarante ans)… Mais il a fallu attendre que le monde s’aperçoive de ses avantages pour qu’il connaisse le succès qu’il méritait.
Pourtant, ce ne sont pas les avantages qui manquent. Parmi eux, on peut notamment citer :
- Les économies réalisées sur les coûts d’infrastructure et d’installation, le mode SaaS n’occasionnant pas de dépenses de capital mais seulement des dépenses de fonctionnement puisqu’il n’y a pas à investir dans du hardware ;
- La rapidité de mise en œuvre, les logiciels ne nécessitant pas d’installation en local. Il n’y a qu’à les prendre en main et le tour est joué ;
- L’accessibilité, le logiciel SaaS pouvant être accessible depuis n’importe quel appareil connecté à internet (et d’autant plus aujourd’hui alors que toute bonne plateforme SaaS qui se respecte est aussi dotée de son application mobile) ;
- La fiabilité, la plateforme SaaS ayant l’avantage d’être mise à jour automatiquement par le fournisseur ;
- L’innovation, les retours et commentaires clients permettant aux éditeurs de proposer des solutions en constante amélioration et le cloud permettant de d’implémenter facilement et rapidement de nouvelles fonctionnalités ;
- La flexibilité, les solutions SaaS étant proposées en contrepartie d’un abonnement mensuel ou annuel, dont le tarif dépend le plus souvent du nombre d’utilisateurs et des fonctionnalités souhaitées ;
- L’interconnectivité, le SaaS permettant à une entreprise de se doter d’une seule solution pour gérer plusieurs processus métier.
Vous le voyez : le logiciel SaaS a beaucoup d’avantages, et leur liste ne cesse de s’allonger au fur et à mesure que le temps passe.
Par ailleurs, il faut aussi noter que de plus en plus de logiciels SaaS voient le jour : c’est d’ailleurs le sujet de notre Fastletter, qui nous permet chaque semaine de vous partager nos nombreuses découvertes en matière d’outils et de logiciels SaaS.
Modèle SaaS vs autres modèles, le match
Au-delà des logiciels SaaS vs On-Premise, des alternatives existent.
On pense aux modèles suivants :
- Le modèle PaaS, pour “Platform as a Service”, qui revient à fournir une plateforme depuis laquelle il est possible de développer des applications et des logiciels mais dont la maintenance revient à l’éditeur ;
- Et le modèle IaaS, pour “Infrastructure as a Service”, dans lequel des ressources informatiques brutes sont mises à disposition du client pour externaliser son infrastructure sans avoir à investir dans du hardware ou un data center ;
On parle de “match” dans le titre pour fanfaronner, mais il n’y a pas vraiment de match en réalité : chacun de ces modèles convient à des utilisations bien différentes.
En effet, le modèle PaaS est plébiscité par les entreprises souhaitant disposer d’un environnement dans lequel déployer du code sans avoir à se charger de l’hébergement de leur plateforme.
Là où le modèle IaaS est utilisé quand il y a un besoin d’accéder à des ressources supplémentaires afin de monter en puissance sur un projet, et notamment s’il est complexe et inclut (par exemple) de l’hébergement ou du machine learning.
La bonne nouvelle, c’est que cette diversité de modèles dans lesquels le client n’a pas besoin d’investir dans l’infrastructure permet de satisfaire tous les types de besoins.
Les logiciels SaaS en quelques chiffres
Vous commencez à nous connaître si vous traînez dans le coin depuis un moment déjà : chez Tool Advisor, on aime les chiffres, la data, en bref tout ce qui permet de mieux comprendre l’actualité et le marché des logiciels.
Pour commencer, sachez que l’on tient à jour un annuaire des logiciels SaaS B2B dans lesquels chacun d’eux est catégorisé. Vous nous rétorquerez que ce n’est pas un chiffre, et vous aurez raison… Mais l’info peut tout de même vous être utile.
Venons-en maintenant aux chiffres. Dans cet article sur les logiciels SaaS et On-Premise (normalement, la distinction n’a plus de secret pour vous à ce stade), nous référençons tous ceux dont nous disposons. Mais voici en résumé ceux que vous devez retenir :
- En 2020 selon une étude Numeum et EY, 43 % du chiffre d’affaires des logiciels était réalisé en SaaS, contre 40 % en 2019 et 10 % en 2010. Un chiffre qui en dit long sur la progression constante du modèle ;
- La France arrive en 3e position sur le podium du marché européen du SaaS avec 12,5 % des parts de marché, derrière l’Allemagne (18,5 %) et le Royaume-Uni (15,7 %), selon les chiffres du Journal du Net ;
- 10 % par an, c’est le taux d’attrition (on parle aussi de churn) des clients en SaaS selon Meetyourmarket. Un taux bas, qui montre bien l’attractivité du modèle pour les fonds d’investissement et les entrepreneurs ;
- D’après une étude menée par Statista, le marché des logiciels SaaS devrait encore augmenter, pour passer de 145,5 milliards de dollars à 172 milliards de dollars en 2022. Autant dire que le secteur se porte bien ;
- Côté prix, Openviewpartners et Cobloom montrent que les logiciels SaaS sont 43 % à changer leurs tarifs plus d’une fois par an, et 34 % à les changer une fois par an. Voilà qui souligne l’importance du test du pricing pour les éditeurs ;
- Selon Forbes, seules 12 % des entreprises éditrices de SaaS sont des femmes. C’est trop peu, mais c’est toujours mieux que les 3 % auxquels Tool Advisor a conclu en sondant les éditeurs français ;
- Pour terminer, BetterCloud avance qu’en 2021, les entreprises utilisaient en moyenne 110 logiciels SaaS. Un chiffre qui passe à 447 pour celles de plus de 10.000 salariés !
Si tout se passe comme dans nos rêves, vous avez désormais un aperçu clair de ce qu’est un logiciel SaaS, mais aussi de l’importance de ces solutions sur le marché mondial des logiciels. Maintenant, à vous de choisir pour quel type de solution vous opterez !
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