7 KPI financiers à suivre en 2025

Juliette Lécureuil – mis à jour le 21/01/2025

Amoureux des sigles, bienvenue dans le monde des KPI financiers ! Entre le BFR, l’EBE et la FRNG, vous allez être servis. 

Dans cet article, on vous propose – au-delà d’élargir votre horizon en matière d’acronymie –, de vous rappeler à quoi servent les KPI financiers, et vous dresser la liste de ceux à connaître pour prendre les bonnes décisions.

Dans un dernier temps, on vous aide à déterminer ceux qu’il est indispensable de suivre pour VOUS (oui, on écrit en majuscules dès l’intro, on est en pleine forme) et votre entreprise. Bonne lecture !

Ce qu’il faut retenir : 

  • Les KPI financiers sont des indicateurs permettant de prendre les bonnes décisions financières pour son entreprise ;
  • Si tous sont intéressants, mieux vaut n’en choisir que quelques-uns dont on est sûr qu’ils sont indispensables, afin d’éviter d’être noyé ;
  • Trésorerie, marge, rentabilité… Découvrez ci-dessous les KPI financiers à prendre en exemples si vous souhaitez augmenter votre croissance !

Que sont les KPI financiers ? Définition et explications

Acronyme de “key performance indicator” – ou “indicateur clé de performance” (ICP) pour ceux qui ont séché les cours d’Anglais en terminale –, le terme KPI désigne une donnée que l’on choisit pour évaluer la performance d’un dispositif mis en place en entreprise. 

Stratégie marketing, SEO, commerciale, service client… Les KPI permettent de mesurer l’efficacité des actions menées, ou la qualité des process mis en place pour atteindre les objectifs fixés. En d’autres termes, il s’agit d’une unité de mesure.

Quant aux KPI financiers – ceux qui nous intéressent ici, pour ceux qui suivent – ils sont importants car souvent examinés de près par les décideurs, qu’ils soient internes (dirigeants, managers) ou externes (fonds d’investissement, membres du CA) à l’entreprise.

7 exemples de KPI financiers indispensables à connaître

1) L’excédent brut d’exploitation (EBE)

On parle aussi d’EBITDA (“earning before interest, taxes, depreciation and amortization”, alerte acronyme de fou malade à ajouter à votre liste) dans les pays anglophones : l’EBE est l’indicateur qui met en évidence le profit généré par l’activité d’une entreprise…

Et cela, indépendamment de ses charges fiscales, financières ou encore d’investissement. Un indicateur clé, donc, puisqu’il permet de juger de la bonne santé (ou non) financière d’une entreprise.

Pour le calculer, on utilise la formule suivante : EBE = chiffre d’affaires HT – achat de marchandises HT – charges externes HT – impôts et taxes – coût de la masse salariale + subvention d’exploitation. Un résultat positif révèle une entreprise rentable.

2) Le besoin en fonds de roulement (BFR)

Autre donnée au rang des KPI financiers à prendre en exemples : le besoin en fonds de roulement, un indicateur permettant d’identifier le besoin d’une entreprise en trésorerie à court terme.

Pour le calculer, il “suffit” de soustraire les passifs circulants aux actifs circulants. Notez aussi que pour diminuer le montant du BFR, plusieurs leviers peuvent être actionnés, de la gestion des stocks aux délais de paiement fournisseurs/clients.

3) Le fonds de roulement net global (FRNG)

Quant au FRNG (les déglingos de l’acronyme, c’est pour vous), il renseigne ceux qui le scrutent sur la solvabilité, la liquidité et la stabilité financière globale d’une entreprise. En d’autres termes, on est plutôt sur du long terme, là où le BFR est une mesure à court terme.

Pour le calculer, il “suffit” à nouveau d’effectuer une soustraction, sauf qu’il s’agit ici de soustraire tous les passifs, qu’ils soient courants ou non courants, aux actifs.

4) La marge brute

Si vous vous attendiez à un acronyme type MB, désolés de vous décevoir : la marge brute n’a pas le sien. En revanche, il s’agit d’un item important de la liste des KPI financiers à retenir, dans la mesure où il indique si l’entreprise peut réaliser (ou non) un bénéfice

Pour calculer cette marge, toujours rien de très sorcier : on soustrait simplement au chiffre d’affaires les coûts totaux.

5) Le retard de paiement moyen

Autre KPI parmi les KPI financiers sur lesquels on vous conseille de garder un œil (voire les deux, sauf si vous n’en avez qu’un) : le retard de paiement moyen, un indicateur permettant d’évaluer la performance de paiement d’une entreprise.

Pour l’obtenir, la formule est la suivante : retard de paiement moyen = somme des jours des retards de paiement / nombre des retards de paiement. Un calcul aussi simple qu’utile, car qui dit retard de paiement moyen maîtrisé, dit gestion de la trésorerie améliorée !

6) Le seuil de rentabilité

Aussi appelé “seuil de renta” par les entrepreneurs coutumiers de la frime attitude – on a trouvé l’acronyme SR en cherchant bien mais on préfère vous en faire grâce –, le seuil de rentabilité désigne le chiffre d’affaires qu’une entreprise doit atteindre pour être rentable.

Dans les articles listant les KPIs (on ne va pas balancer, on n’est pas des pookies dans le SAS – et si vous n’avez pas la ref’ tant pis pour vous), on lit que seuil de rentabilité = point mort. 

En réalité, seuil de rentabilité et point mort sont deux mesures différentes. La première est un montant, là où la seconde est un moment M d’une société : celui où la rentabilité est effectivement atteinte. 

Pour calculer la première, on utilise la formule : seuil de rentabilité = charges fixes / ((chiffre d’affaires – charges variables) / chiffre d’affaires) ; simple comme “seuil de renta” !

7) Le taux d’actualisation

Dernier des KPI financiers de notre sélection : le taux d’actualisation, un indicateur permettant de calculer la valorisation future d’un projet à la date du jour. C’est un peu la boule de cristal dans laquelle on espère lire l’avenir !

On l’utilise notamment quand on calcule la rentabilité d’un investissement que l’on souhaite réaliser avec sa société, pour être sûr qu’il a un réel intérêt et va bel et bien produire le résultat escompté.

Attention, la formule est un poème de Guillaume Apollinaire à elle toute seule : 

Taux d’actualisation = [(coût des capitaux propres × (valeur des marchés des capitaux propres / valeur des marchés des capitaux propres + valeur des dettes financières nettes)] + [(coût de la dette × (1 – taux d’impôt sur les sociétés) × (valeur des dettes financières nette/ valeur des marchés des capitaux propres + valeur des dettes financières nettes)].

C’est tout, et c’est déjà suffisant !

Découvrez 3 nouveaux outils chaque mardi et faites décoller votre productivité

Automatisation, IA, marketing, gestion, sales…  Nous dénichons les meilleures pépites SaaS avant que votre collègue geek ne vous en parle. Rejoignez + de 5500 professionnels.

Comment définir les bons KPI financiers à suivre pour son entreprise ?

On vous a dressé la liste des KPI financiers à suivre, mais celle-ci n’est évidemment pas exhaustive. Des KPI financiers, il y en a plein, et tous peuvent présenter un intérêt

L’idée, c’est de ne retenir et de ne garder l’œil que sur ceux qui ont de la valeur ajoutée pour vous et votre entreprise. Pour déterminer lesquels, posez-vous les questions suivantes : 

  • En quoi ces données vous permettent-elles de vous situer par rapport à l’atteinte des objectifs que vous vous êtes fixés ?
  • Ces données constituent-elles de réels atouts dans votre processus de prise de décision financière ?
  • Est-ce qu’elles vous permettent de vous figurer la situation de l’entreprise sur le court/long terme ?

En fonction des réponses, évacuez les KPI financiers qui ne vous servent à rien et ne gardez que ceux qui ont une réelle utilité !

Combien de KPI financiers faut-il suivre ?

C’est LA question qui revient à chaque fois que l’on parle KPI : combien faut-il en suivre ? 

Au risque de vous décevoir, on va vous faire notre réponse préférée : ça dépend ! Des réponses aux questions que l’on vous propose de vous poser dans la partie précédente, du temps que vous avez à accorder au suivi de vos KPI… 

L’idée, c’est d’en suivre suffisamment pour prendre des décisions éclairées. Et juste assez pour éviter l’indigestion ou pire, l’effet “vanity metrics” (qui survient lorsque l’on s’attache des indicateurs qui servent juste à booster l’ego). On compte sur vous pour faire le bon choix !

Articles associés

auteur-juliette Juliette Lécureuil

Journaliste

Juliette est journaliste, rédactrice et community manager freelance.

Diplômée de l’École publique de journalisme de Tours et passée par Prisma Media, l’EFS et LCI, Juliette écrit sur tous les sujets liés à l’entrepreneuriat et aux logiciels B2B.

Ses trois logiciels préférés : Notion pour l’organisation, Indy pour la compta et MerciApp pour l’orthographe irréprochable.

Inscription à la newsletter Tool Advisor

3 nouveaux outils et logiciels à découvrir pour accélérer votre croissance. Chaque semaine. Directement dans votre boîte mail. Rejoignez + de 5500 entrepreneurs et recevez la liste de tous les outils découverts (+ 275) dans notre newsletter.